Originaire de Tours, Julien Demeyer est tombé dans la domotique un peu par hasard, lors d’un stage de fin d’études, durant lequel, il aménagea des habitacles de voiture de personnes handicapées. Très vite, Julien eut l’idée d’aller plus loin et d’aménager aussi la maison de ses clients. C’est à ce moment-là que l’idée de Meyerdom, à savoir « Meilleur Domicile » est née. Tout est dans le nom, comme si tout était déjà écrit. De l’habitacle sur-mesure à l’habitat connecté, nous avons interviewé Julien Demeyer sur sa vision de la domotique et sur son utilisation dans son métier.
Julien Demeyer, Pouvez-vous vous présenter à notre communauté Nuki ?
Je m’appelle Julien Demeyer, je suis consultant en domotique au sein de Meyerdom SAS. J’offre des solutions d’adaptation du domicile aux personnes en situation de handicap dans toute la France mais aussi à des clients particuliers et professionnels à la recherche de confort, d’économie d’énergie et de sécurité dans la région du Grand Sud-Ouest.
J’ai une formation d’informaticien et d’électricité et j’ai découvert la domotique au cours de mon stage de fin d’étude dans une entreprise spécialisée dans l’aménagement de l’habitacle de voitures pour personnes handicapées. Un habitacle adapté permet aux personnes handicapées d’être autonome et de se déplacer sur de grandes distances. En revanche il n’y avait pas beaucoup de solutions pour la maison. Il faut savoir que la domotique de l’époque était très coûteuse et fastidieuse à installer, car souvent filaire. Ce constat a débouché à la création de mon entreprise Meyerdom, spécialisée dans la domotique sans fil et sans travaux.
Sur votre site internet, vous décrivez votre mission comme suit « satisfaire chacun de mes clients pour leur apporter satisfaction et bien-être ». Quelle est votre définition de la domotique ?
La domotique permet de reprendre le contrôle de sa vie, sans demander de l’aide à quelqu’un. Plus largement, la domotique permet aux personnes handicapées de retrouver indépendance, accessibilité et la sécurité, qui ensemble sont un vecteur de bien-être.
Pour vous donner un exemple, il existe encore trop de personnes qui ne peuvent pas fermer leur porte elle-même. Au départ de l’aidant, la porte est souvent claquée mais pas verrouillée pour permettre l’accès à l’infirmière le lendemain matin. Une situation délicate avec la porte ouverte à tout le monde et à tout. Les gens ne veulent pas non plus distribuer 50 clés. Avec la serrure connectée, la clé est virtuelle. Si une personne veut accéder au domicile de mon client, je lui donne un code d’accès pour déverrouiller le Keypad, je lui donne un Fob. Ici, c’est clair avec la domotique, je reprends le contrôle de qui rentre et de qui sort. Je sécurise mon habitat.
Dans un contexte de handicap ou de mobilité réduite, quels sont les besoins les plus courant, auxquels la domotique peut répondre ?
Être capable d’ouvrir et fermer les volets seuls, verrouiller et déverrouiller la porte, éteindre les lumières pour citer quelques exemples. Il n’y a une solution figée. Pour le même type de handicap, il n’y a pas forcément les mêmes types de besoin. Une solution qui peut marcher avec une personne A peut ne pas fonctionner avec une personne B. Il existe deux situations, les personnes qui dépassent leur handicap et celles qui ne l’acceptent pas et qui veulent pouvoir refaire ce qui était possible de faire avant. Peu importe la solution technique, elle doit humainement avoir été acceptée pour qu’elle puisse fonctionner. La domotique, c’est plus qu’une installation, c’est une aventure humaine.
Existe-t-il des aides spécifiques pour financer un projet domotique quand on est en situation de handicap ?
Il n’y a pas de prise en charge légale en France. En revanche, dans chaque région, il existe une Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), qui propose des aides plafonnées, à titre d’exemple, une enveloppe maximum de 10 000€ sur 10 ans pour l’aménagement de l’habitat. La nouvelle domotique, à savoir non filaire et à un coût raisonnable est très bien accueillie par cette organisme. En effet, avec une domotique filaire, une installation ne pouvait se faire qu’une fois et comprend un aménagement dans les murs. Par exemple, si la MDPH vous finance 5000€ pour des travaux d’aménagement, en cas de déménagement, vous avez besoin d’un deuxième financement de projet. Avec une solution filaire, en cas de déménagement, le financement est perdu. La nouvelle domotique facile à installer, facile à désinstaller, vous déménagez, vous repartez avec, sans laisser de traces. Votre investissement n’est pas perdu.
Vous suivez Nuki depuis ses débuts, désormais, comment intégrez-vous Nuki dans vos projets ?
Il est important que je puisse offrir à mes clients, une solution qui ne nécessite pas le téléchargement de 10 applications sur le téléphone. L’idée est de trouver un cerveau qui sait parler la langue de la maison. J’ai choisi la serrure connectée Nuki car il y a une API ouverte ainsi, je peux la faire communiquer avec l’ensemble des langages de la maison. Pour vous donner une idée 80% de mes installations Nuki, font cohabiter Nuki avec un autre objet connecté. Ainsi j’utilise toujours Nuki en combinaison avec la passerelle Nuki Bridge avec au moins une télécommande Nuki Fob.
En quoi consiste votre dernier projet intégrant Nuki ?
J’ai travaillé avec une personne paraplégique, en fauteuil manuel qui était 100% autonome dans son appartement et à l’extérieur. En raison d’un manque de pince dans la main, cette personne ne pouvait pas tenir fermement une clé pour verrouiller la porte. Comme elle était locataire, il fallait trouver une solution ne nécessitant aucuns travaux sur la porte. La solution technique simple à mettre en place avec une serrure connectée Nuki, une passerelle Bridge et une télécommande Nuki Fob autour du cou ou dans la poche du client. Le gros plus de Nuki, c’est la facilité d’installation et son démontage sans travaux.
Recommanderiez-vous Nuki ?
Je recommande Nuki, pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, son coût raisonnable permet de rendre cette solution accessible au plus grand nombre. Une smart lock est achetée une fois, en cas de déménagement, la personne repart avec sa solution Nuki et son investissement n’est pas perdu. De plus, Nuki est facile à installer et ne requiert pas de travaux spécifiques. Enfin, la grande force de Nuki c’est son écosystème et ses API ouvertes. La solution Nuki est ouverte aux autres systèmes domotiques, ce qui est essentiel dans le milieu du handicap.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’activité de Julien Demeyer, rendez-vous sur le site de Meyerdom et sur son profil Linkedin.